Revêtue d’un pagne traditionnel Baoulé, la dépouille de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié fait son entrée pour la toute dernière fois à la place publique de Pepressou, son village. L’ancien patron du PDCI-RDA, reçoit un ultime hommage des siens, habillés pour la plupart en noir et rouge, symbole de la douleur et du recueillement en pays Akan.
À l’heure de la séparation, le député de Tiébissou, N’Guessan Eugène retient la force de résilience du sphinx de Daoukro. « Malgré toutes les injustices qu’il a vécu dans sa vie, surtout venant de personnes à qui il a beaucoup donné, il n’en a jamais parlé. Il a toujours pardonné. C’était celui qui était toujours là pour débloquer la situation, même au détriment de sa vie ou bien de son parti politique, pour sauver la Côte d’Ivoire. »
La séparation avec Henri Konan Bédié est aussi difficile pour les femmes de son parti. « Il va plus que nous manquer, assure Doumbia Salimata, la secrétaire générale de l’union des femmes rurales du PDCI-RDA. Pour nous, le président Bédié était ce ciment qui liait chaque militant entre eux. Aujourd’hui, il s’en va. Pour nous, les femmes, la tristesse est très très grande. »
La classe politique ivoirienne dans son ensemble était représentée à cet ultime hommage rendu à Henri Konan Bédié, décédé le 1er août 2023 à l’âge de 89 ans.