Abidjan, 2023 – Après un long exil professionnel sur les plus hauts sommets de la finance mondiale, Tidjane Thiam rentre au pays. Ce retour, à la fois discret et solennel, suscite immédiatement l’intérêt de la classe politique, de la société civile et des jeunes générations. Qui est vraiment cet homme que beaucoup connaissent de nom, mais que peu ont vraiment suivi en profondeur ?

🌍 Un parcours international hors norme

Né à Abidjan dans une famille éminente, Tidjane Thiam est rapidement orienté vers les études d’élite. Diplômé de l’École Polytechnique puis de l’École Nationale des Ponts et Chaussées à Paris, il se spécialise ensuite en gestion à l’INSEAD, ce qui le propulse vers une carrière mondiale.

Il débute chez McKinsey & Company, puis rejoint la Banque mondiale à Washington, avant d’être nommé Ministre du Plan et du Développement en Côte d’Ivoire à la fin des années 1990 sous le président Bédié. C’est un échec brutal de la transition démocratique dans son pays qui l’éloigne à nouveau de la scène nationale.

Ce départ précipité l’emmène vers un destin impressionnant : il gravit les échelons à Aviva, devient CEO de Prudential au Royaume-Uni, puis CEO de Credit Suisse, où il est salué pour avoir redressé l’institution après la crise financière. Il est l’un des rares Africains à avoir dirigé une grande banque d’investissement mondiale.

🇨🇮 Le retour au bercail : entre émotion et stratégie

En 2023, à l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, son arrivée ne passe pas inaperçue. Il est accueilli sobrement, mais les caméras sont là. Les photos circulent. Les éditorialistes commencent à spéculer. Est-ce un simple retour affectif ? Une retraite stratégique ? Ou les prémices d’un engagement politique ?

La population, elle, découvre un homme au style à la fois simple et raffiné, portant le boubou traditionnel avec élégance. Les jeunes le googlent, lisent ses interviews sur Bloomberg, The Economist, Le Monde… et s’étonnent : « Ce monsieur est ivoirien ? »

🧠 L’image du technocrate propre, rigoureux et visionnaire

Avec son discours posé, son charisme discret et son historique sans tache dans les affaires, Tidjane Thiam incarne une nouvelle figure du leadership africain. Loin des envolées populistes ou des querelles de clans, il prône la rigueur, la transparence, l’investissement dans l’éducation, l’innovation, et la création de valeur à long terme.

Sa maîtrise des rouages économiques, des institutions internationales et des marchés financiers donne l’image d’un homme « au-dessus de la mêlée », qui pourrait bien incarner une troisième voie face aux figures politiques traditionnelles.

🗣️ Une attente qui monte dans l’opinion

Dans les quartiers d’Abidjan comme dans les salons feutrés de la Riviera, les discussions vont bon train. Les Ivoiriens, lassés par certaines pratiques politiciennes, voient en Thiam une figure sérieuse, un technocrate respecté sur la scène internationale, un potentiel réformateur.

Les diasporas africaines, quant à elles, suivent de près ses mouvements. Les médias africains de Londres à Dakar, de Paris à New York, multiplient les dossiers spéciaux sur son retour.

📸 Une image forte, une icône en gestation

Les premières photos officielles de son retour, vêtu d’un boubou vert et blanc, lunettes sobres, badge jaune autour du cou, deviennent virales. Elles symbolisent l’équilibre entre tradition et modernité, racines et globalisation. Une stratégie de communication maîtrisée ? Peut-être. Mais le public, lui, y voit surtout une sincérité désarmante.

📅 La suite ?

Rien n’a encore été officiellement déclaré. Mais déjà, la machine s’emballe : comités de soutien spontanés, pages Facebook créées en son nom, hashtags comme #Thiam2025 qui émergent sur X (Twitter). Les partis politiques s’interrogent : va-t-il s’engager ? Rejoindre une coalition ? Créer un mouvement ? Ou rester dans l’ombre comme conseiller ?

À suivre dans l’article 2 : Les coulisses du come-back : qui l’attendait vraiment ?